Itinéraire du voyage
Cette vallée préservée se situe au cœur des montagnes du Haut Atlas central marocain. Dans cette vallée, nous étions presque seuls au monde. C’est un lieu idéal pour se ressourcer et prendre du temps pour soi.
Au départ de Marrakech, nous allons en direction d’Ouzoud pour aller admirer ses superbes cascades. Avant d’y arriver, nous traversons une grande plaine aride, avec quelques des zones cultivées, en céréales ou autres, alimentées par le barrage Moulay Youssef et le réseau d’irrigation. Plus loin, ce sont des oliviers à perte de vue…
Les cascades d’Ouzoud
Nous reprenons de l’altitude pour arriver à Ouzoud, un site touristique dans un cadre naturel préservé. Un long chemin, longé de boutiques d’artisanat et de terrasses, descend au pied des cascades. Des singes macaques en liberté semblent nous attendre au bord du chemin, sous les oliviers. Les chutes font une centaine de mètres de hauteur. L’eau se disperse en fines gouttelettes où nous voyons au arc-en-ciel. En remontant, nous faisons ne pause déjeuner à la terrasse ombragée d’un restaurant avec vue sur les cascades.
De là, nous partons vers Azilal en passant par la nouvelle route à travers la montagne. Ensuite nous passons par Ait M’hamed , en direction d’Agouti. Au total, nous faisons un peu moins de 5 h de route, plus passées 2h à Ouzoud, le temps de la visite et du déjeuner. Ça occupe bien notre journée.
La vallée Aït Bouguemez
Des voyageurs, la baptisèrent « la vallée heureuse », étonnés par la joie de vivre de ses habitants. Ce bonheur résulte peut-être d’une vie collective riche et solidaire, dans un environnement parfois austère. En effet, dans cette région isolée, les autochtones ont conservé des liens étroits avec la terre et les traditions.
Lorsque nous arrivons, nous voyons une longue vallée qui s’étire entre deux chaines de montagne ensoleillées. Nous sommes au pied du massif du M’Goun (4 071 m), une destination prisée des randonneurs, été comme hiver.
C’est une vallée bien verte, irriguée par l’oued Bouguemez et ses affluents. Nous découvrons des arbres, des cultures, des animaux. Nous distinguons pommiers, noyers, chèvres, moutons, vaches… C’est une arche de Noé posée au milieu des montagnes.
Nous posons nos bagages au gîte Imarin à Agouti, chez notre guide Mohamed. L’altitude moyenne est de 1 800 m, et le soir, nous ressentons une agréable fraicheur, à laquelle s’ajoute le murmure de l’eau.
Nous passerons des nuits agréables, fenêtre entrouverte, sans moustique. L’absence de moustique serait due à la présence de noyers centenaires. Je n’avais jamais vu des noyers aussi imposants. De plus, des cigognes ont fait leurs nids au faîte de ces arbres ! Je suis ébahi.
La cuisine berbère est savoureuse. Au petit-déjeuner, nous goûtons du pain cuit sur place (farines orge, blé et maïs) , des crêpes (mkhanfar), de la confiture (citron), des oeufs au plat, des olives…
Pour les repas, nous savourons des tajines ou bien un méchoui cuit à la vapeur avec du cumin et de la coriandre. Personnellement, j’ai aussi apprécié les carottes à la cannelle et d’excellents vins rouges du Maroc.
Les villages berbères
La vallée est riche d’un patrimoine architectural et historique de grande valeur, ksour, greniers collectifs… A Timmit, nous visiterons le grenier fortifié de Sidi Moussa, perché sur une colline. Il aurait 600 ans. Chaque famille disposait d’un espace de stockage, clos par une porte avec un astucieux système de serrure en bois.
Les constructions traditionnelles, en pisé, utilisent des matériaux naturels tels que la terre battue, la pierre, le bois, le plâtre… Près du village d’Arouss, nous observons un chantier de construction : des fondations en pierre, de la terre argileuse prélevée et tamisée sur place, des coffrages en bois et la terre humide, tassée au pilon, pour élever les murs par couches successives. La grande qualité de ces maisons est leur capacité thermique : elles protègent du froid, de la chaleur, mais aussi régulent l’humidité. Ensuite, elles s’intègrent naturellement dans le paysage. Aucun élément disgracieux ne vient heurter l’œil.
Dans les pas des dinosaures
Il y a très longtemps, la vallée Aït Bougmez était peuplée de dinosaures qui ont laissé les traces de leurs énormes pattes (jusqu’à 60 cm de diamètre). Ces traces de dinosaures, nous les avons vues à Tabant, sur de grandes plaques de rocher. Des sauropodes quadrupèdes herbivores et théropodes bipèdes carnivores, les uns poursuivant certainement les autres…
Le massif du M’Goun a donné son nom à un projet destiné à protéger et pérenniser le patrimoine de cette région du Haut Atlas central : le Géoparc M’Goun.
Hormis son patrimoine culturel, cette région comporte aussi une faune riche en espèces menacées de disparition, telles le mouflon à manchettes, l’aigle royal, le gypaète barbu, etc. En fait, nous traversons le géoparc depuis Ouzoud et le ferons jusqu’au pont naturel d’Imin Ifri. Mais avant, nous irons vers le jebel Rhat.
Les gravures rupestres du Tizi n’Tighiyst
D’abord, nous traversons la vallée Aït Boulli avec ses magnifiques couleurs de rose, d’ocre, de vert… Puis, nous empruntons une longue piste qui nous mène au col de n’Tighiyst à 2 600 m d’altitude. Nous sommes au pied du jebel Rhat. La vue est dégagée, l’air pur sous le soleil. Autour de nous, des ruches et les abeilles qui profitent de ce beau mois de juillet.
Nous découvrons ces gravures rupestres qui datent de l’âge du Bronze. C’est un endroit désertique et grandiose, certainement un lieu de rassemblement, un lieu de culte. Gravés dans le grès, nous pouvons observer symboles, cavaliers, armes, animaux, scènes de combat et de chasse… des centaines de témoignages inscrits dans la pierre.
Pour en savoir plus sur les gravures du Tizin’Tighiyst vous pouvez visiter cette page : https://www.prehistoire-du-maroc.com
Ensuite, nous redescendons vers Marrakech et la civilisation, pour visiter différents secteurs de la Médina, voir les selliers, les bijoutiers… parcourir des kilomètres de ruelles, marchander dans les souks comme des touristes, pour ramener quelques beaux souvenirs.
Retour d’expérience en sophrologie
Lors ce séjour de ressourcement, nous étions plus présents à nous-mêmes, attentifs dans l’action comme dans la pause, apprenant à observer l’extérieur, tout en nous observant de l’intérieur. Nous avons découvert la région d’un pays mais peut-être aussi une partie de notre monde intérieur.
La sophrologie permet cela : un rapprochement avec soi-même, un temps d’observation bienveillant. C’est un outil puissant pour apprendre à se connaître, se ressourcerer et développer ses capacités.
Des séjours sont prévus de mai à fin septembre. Si l’idée vous tente, rendez-vous sur cette page.